Il est temps de faire un nouveau point sur l'avancement du chantier de transformation digitale depuis notre dernière information sur le sujet publiée en juin dernier. Pour rappel, la décision avait été prise de repousser le déploiement des nouveaux outils afin de s'assurer au préalable d'une validation sur un périmètre opérationnel. Force est de constater que nos interlocuteurs en commission de suivi n'osent plus être ferme dans un quelconque planning. Il vaut mieux se mettre à en sourire mais nous pensons que le budget de départ affiché est largement dépassé...
L'objectif essentiel mis en avant est d'éviter à tout prix de rencontrer des problèmes sur le volet social (déclarations des temps passés, paie) afin d'assurer au moins le cycle du traitement des rémunérations de l'ensemble des salariés. La date visée est un démarrage en début d'année 2020 en cohérence avec un exercice fiscal. D'ici là, le travail est encore conséquent pour être capable de jouer une simulation à l'échelle d'un périmètre d'envergure comme une DOP qui mêlerait des activités d'AT et d'ER afin de couvrir le plus possible les configurations. Pour cela, il est nécessaire de réactualiser les outils avec les données du système actuel. Des tests de bout en bout ont déjà été réalisés de façon unitaire. La CFDT reste perplexe car le propos était identique en juin et nous nous attendions à plus d'avancement sur une recette des processus à grande échelle.
L'organisation du projet a quelque peu été modifiée dans un sens efficace afin d'être plus pyramidale et de placer les responsabilités des décisions à prendre puis du déploiement au niveau de la Direction générale. La CFDT note, sans en avoir le détail, que les opérations de conversion des temps d'heures déclarées en jour, nécessaire pour constituer une facturation, sont en voie de validation. Cela fait partie d'un ensemble de spécifications que le CSE aura a examiner après en avoir été informé. L'une des plus-value de ces nouveaux outils est aussi de promettre la production d'un solde de tout compte au fil de l'eau pour nos (trop) nombreux sortants, un sujet sensible sur lequel nous pestons depuis de longues années : comment peut-on ne pas obtenir ce solde lors de son dernier jour à notre époque ? Ce sera peut-être bientôt le cas mais nous ne vous avons pas garanti qu'il serait juste ! D'autres aides pratiques nourrissent ce futur système avec des alertes comme par exemple sur les renouvellements et les fins de période d'essai, les renouvellements de carte de de séjour, les visites médicales. La question de la gestion des frais est aussi prévue en amélioration avec la dématérialisation des justificatifs et l'augmentation de la fréquence de remboursement. Le report du déploiement permet ainsi d'éprouver la robustesse des fonctionnalités et d'envisager aussi de déployer une version possiblement plus riche. Tout cela relève encore du conditionnel, des arbitrages seront effectués et tout dépendra de la validation grandeur nature. Il est bon de signaler qu'une équipe est en charge de constituer des jeux de tests. Comme nous le disions déjà en juin sur un ton moqueur, AUSY a pris la vraie mesure d'un projet informatique et apprend peu à peu à appliquer ce que nos collègues font chez nos Clients... Enfin, sauf que il est maintenant l'heure pour les intervenants de rédiger des spécification détaillées après avoir développé, ne riez pas, c'est vrai !
Nous sommes donc dans l'impatience de voir un jour ce serpent de mer sortir ... de terre ! La CFDT attend beaucoup de cette évolution digitale et beaucoup des chantiers sociaux qui nous intéressent ont une forte adhérence avec le potentiel des outils. Bien des négociations s'en trouvent donc conditionnées selon notre avis à l'image du télétravail ou encore des astreintes, deux des sujets traités récemment par les partenaires sociaux mais où le manque de moyens digitaux de l'Entreprise est pour nous rédhibitoire. Beaucoup d'attentes, nous l'espérons, commenceront à être satisfaites l'année prochaine pour ce qui sera le vrai horizon 2020 pour l'Entreprise. L'autre, présentée aux instances sous la forme d'un plan de communication, est en train de faire doucement pschiiit (formule chiraquienne) au moment où la rentabilité devient la priorité. Nous en reparlerons dans un autre cadre.
L'autre point à relever est un autre chantier qui est pour l'heure encore à l'état de réflexions : le vraisemblable remplacement de l'outil CRM interne à AUSY (appelé CUBE pour les consultants). De technologie dépassée, nécessitant des mises à jour sur les postes, cet outil, dont les plus gros utilisateurs sont les managers et les CRH, pourrait être plus efficace avec des évolutions. Néanmoins, la rétro-ingénierie s'avère compliqué pour un outil développé en interne. L'objectif visé est d'améliorer la productivité par une pertinence accrue des recherches et de la navigation et la décision est de orienter vers un nouvel outil, possiblement Cells Force. La CFDT s'est étonnée de ne pas voir cette réflexion emprunter dès maintenant les voies de Randstad et des pratiques technologique de notre actionnaire unique exploitant intelligence artificielle et big data. Mr BEHAREL était disposé à proposer à AUSY l'expérience de RANDSTAD en la matière. Apparemment, le sujet n'est pas à ce point mûr et il est nécessaire de cartographier exactement le besoin, écrire les process métier et relever l'avis des utilisateurs. C'est une démarche embryonnaire mais qui était déjà présente en point d'interrogation lors de la première présentation du projet ChangePoint ou Digit tel qu'il nous a été présenté à l'automne ... 2017. Deux ans déjà, il est plus que temps de fournir aux salariés de ce Groupe des moyens de travail performants et d'en finir avec les cascades de tableaux Excel et les copier-coller multiples...
On vous tient au courant pour la suite, la conquête sociale passe aussi par la case digitale pour la CFDT.